• Chapitre 9 : Icompréhension

     

    Reika le fixait, ses petites joues avaient changé de couleur devenant écarlate. Son cœur battait bien plus vite que la normale... Cependant, Kota, lui, ne semblait neutre. Son visage était impassible tandis qu'il dévisageait la frêle jeune fille. Il ne disait pas un mot mais intérieurement, il était surpris. Il ne pensait pas vraiment la rattraper. En fait, il ne l'avait pas fait exprès mais il n'allait pas dire que cette coïncidence lui déplaisait. Loin de là. Aucun d'eux ne parlaient mais ils se regardaient. Le regard dur et froid du jeune homme avec celui tendre et timide de Reika. Kota aimait ses yeux d'une douceur sans égale. Il aimait la couleur des yeux de la jeune fille. Ils ressemblaient à deux pierres violettes d'une beauté indéfinissable. Reika, quand a elle, avait son regard plongé dans le rouge presque démoniaque et brûlant des yeux de Kota.

    Avant même qu'ils ne comprennent ce qui se passait, Kota, horriblement attiré vers sa coéquipière avait rapproché son visage du sien. Reika, quand à elle, sentait son cœur totalement fondre mais elle prit peur en le voyant de rapprocher. Elle ferma les yeux de peur de rêver. Les lèvres de Kota n'étaient plus qu'à quelques millimètres des siennes. Il ferma les yeux et franchi la séparation entre eux. Il posa ses lèvres sur celles de Reika. Contrairement à ce qu'avait pu penser la jeune fille, le baiser de Kota était d'une douceur flagrante. Il n'était tout à coup plus aussi froid ni brutal. Tous les sentiments du jeune homme, il les fit passer dans ce baiser.

    Il se sépara d'elle un peu trop vite au goût de Reika qui aurait voulu que cet instant dure bien plus longtemps. Il la regarda, toujours neutre. La jeune fille eut tout à coup un pincement au cœur. Pourquoi n'affichait-il aucune émotion sur son visage ?

    Sans un regard de plus pour Reika, il se tourna, dos à elle et parti, sans se retourner, la laissant dans l'incompréhension la plus totale. Elle le regarda partir sans un mot, le fixant. Dès qu'il ne fut plus dans son champ de vision, des larmes coulèrent sur les joues de la jeune fille. Elle l'aimait... elle le savait... Mais.. alors pourquoi venait-il de faire ça ?! Le doute était présent dans le cerveau de Reika. Il ne l'aimait pas sinon, son visage n'aurait pas été neutre alors pourquoi ?!

    Kota se trouvait dans le jardin, jouant avec un ballon, tirant contre un arbre. Qu'est-ce qu'il lui avait pris de faire ça ?... Surtout pour s'enfuir comme un lâche ensuite ! Il ne savait rien de ce que ressentait Reika pour lui. En agissant ainsi, juste par instinct, il risquait de la perdre... Sans s'en rendre compte, il frappa trop fort dans le ballon qui en rebondissant contre l'arbre, finit par lui revenir dans la tête. Il tomba en arrière et soupira. Il venait d'agir sans réfléchir et le prix risquait d'être fort à payer... Perdre l'amitié de la jeune fille était une idée qu'il ne pouvait supporter. Ouzou le vit et vint le voir.

    « Tu joues au foot assis sur l'herbe, maintenant ?

    Son frère ne répondit rien.

    -Kota ? Tu m'entends ?

    Ce dernier leva la tête.

    -Comment fais-tu ?

    -Comment je fais quoi ?

    -Pour attirer une fille.

    Cette question fit rire Ouzou.

    -Je ne fais rien, elles sont attirées pas moi... disons naturellement.

    Il vit son frère rebaisser la tête avec une pointe de … de tristesse dans son regard ?

    -Kota, qu'as-tu fais ?

    -J'ai embrassé une fille.

    Ouzou semblait assez surpris.

    -Toi ? Tu as embrassé une fille ?

    Ce n'était pas vraiment le genre de Kota...

    -Oui.

    -Qui ? »

    Il ne répondit pas. Ouzou passa un moment à le regarder attendant une réponse. Son frère lui jeta un regard puis se contenta de montrer son maillot de foot. Il n'en fallu pas plus à Ouzou pour savoir qui était la fille en question.

    « Reika...

    Kota hocha la tête.

    -Elle ne te détestera pas pour si peu si tu te poses la question. Je pense même qu'elle t'aime plus que tu ne le penses. Elle t'a repoussé ?

    -Non.

    -Te connaissant... tu es parti tout de suite, n'est-ce pas ?

    -Oui. »

    Ouzou soupira.


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