"Dylan embrassait Shirley" Mes yeux s'écarquillèrent. J'ouvris la bouche pour sortir un cri, mais rien ne vint.

Je vis Dylan retirait ses lèvres de celle de Shirley doucement, en lui souriant. Je pleurais. Oh oui, je pleurais comme je n'avais jamais pleuré. Dylan tourna la tête. Il me vit, et, son sourire disparut instantanément.

Avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit, je partis en courant.

Je l'entendis hurler quelque chose. Un prénom peut-être? Celui de cette Shirley, ou le mien?

Je ne voyait rien devant moi. Mes larmes me brouillaient la vue.

" PUTAIN !!!" criai-je. Je m'arrêtai de courir 5min plus tard, essouflée.

Je regagnai ma maison, je marmonnai un "Bonjour" à mes parents et montai directement dans ma chambre... Avant de m'effondrer sur mon lit, en pleurs. Musique dans les oreilles, je frappais mon oreiller. Un peu plus tard, lorsque mes parents m'appelèrent pour aller manger, je décidai d'envoyer un message à Alysson.

"Ce soir, 00h en bas de chez moi "

Et je descendis manger. Mes parents me reprochèrent de faire la tête, et ça partit en dispute... Je finis par remonter dans ma chambre, et je vis un nouveau message d'Alysson.

" Hein??? Pourquoi?" me demandait-elle.

Je lui répondit "Cette nuit, on va s'éclater". Apparemment, elle n'avait pas tout compris, alors, elle m'appela. Je lui racontai mon super plan en détail, et elle le trouva génial.

Nous avions donc rendez-vous à minuit en bas de chez moi. Il était 22h10. Il me restait donc presque 2h à attendre. Je descendis voir mes parents.

- Je suis fatiguée, j'ai eu une grande semaine. Je vais dormir , bonne nuit !

Ils me dirent bonne nuit, m'embrassèrent, s'excusèrent pour tout à l'heure enfin bref, tout le tralala des parents. 

Je remontai donc choisir ma tenue pour ce soir. Je pris mon fameux t-shirt Nirvana, un sweet à capuche noir trop grand pour moi avec un alien dessus, et un jean déchiré. Je me maquillai légèrement et prit mon paquet de clope... et une bombe de peinture, on sait jamais. Je ne fumais pas souvent, mais ça m'arrivait. Pour finir, je me coiffai d'un queue de cheval haute négligée. Après une rapide inspection dans le miroir, je me dis que c'était plutôt pas mal.

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Minuit sonne. L'heure du crime. L'heure de l'éclate. Ma chambre étant au deuxième étage, je galèrai un peu à descendre. Alysson était déjà là.

- Yo. dis-je, en arrivant.

- Prête? me répondit elle, un sourire malsain aux lèvres.

- Prête, confirmai-je.

Et sans plus attendre, nous partîmes, allumant nos clopes au passage.

Premiers pas dans la boîte. Les voix sont fortes, tout comme la musique. Bien sûr, nous avons menti pour rentrer.

- T'entends ça? criai-je à Alysson.

- Non, quoi? le répondit cette dernière.

- Le son de la meilleure soirée de ta vie !

Nous rîmes ensembles et commencèrent à danser, comme si notre vie en dépendait. Comme si c'était la dernière soirée de notre vie. Comme si ça allait durer une éternité.

Durant cette soirée nous avons dansé. Parlé. Bu (un peu mais pas trop). Fumé. En fait, on s'est amusé.

- Salut beauté...

Alysson se retourna quand ce mec l'accosta. 2 minutes plus tard, il repartait, penaud, la joue endolorie. Ouais. Vaut mieux éviter d'essayer de rouler une pelle à Alysson si elle n'est pas consentante !

Malgré ce petit désaccord, la soirée était géniale. Vers 3h, nous décidâmes de sortir.

On voulait aller... se baigner ! Alors, on alluma (encore) une clope et on alla en direction d'un lac tout près.

Nous passâmes sous un tunnel, avec des rails juste au dessus.. et je trouvai que c'était une occasion énorme ! Alors, je sortis ma bombe de peinture, écrit "Didn't get caught", et montai rapidement marcher sur les rails, vite suivie d'Alysson. Les rails se mirent à trembler quelque peu après. On se regarda avec Alysson en souriant et nous écartâmes rapidement, avant de voir le train passer à grande vitesse. J'étais émerveillée.

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Arrivé là-bas, nous nous déshabillâmes presque entièrement, ne gardant qu'une culotte sur nous.

On se précipita dans l'eau gelée de cette nuit du 16 février. Le peu d'alcool qu'on avait pris ne nous réchauffer pas trop, mais assez pour qu'on reste. Nous nous éclaboussâmes en riant comme des folles.

Nous finîmes allonger près du rivage, la main de l'une dans celle de l'autre, en regardant les étoiles.

Je ne me souviens plus quand ça se finit. Dans mon souvenir, ça ne se finit jamais.

Alysson m'adressa un signe de main lorsqu'à 6h je regagnai ma chambre. Je posai à peine à pied dans ma chambre, que j'entendis:

- J'espère que tu as une bonne explication, jeune fille.

- Papa...